QUI SUIS-JE
Paul BONNIN-JUSSERAND
Né le 22 Septembre 1987 à Châteauroux
Formation
2006 : obtention de baccalauréat technologique, sciences de technologies tertiaires de gestion
2007 : stage de pré-orientation, Centre des Rhuets, Vouzon
2008/2009 : formation d’infographiste metteur en page, ADAPT, Troyes
2010/2011 : classe préparatoire, École municipale des beaux-arts, Châteauroux
2013 : obtention du diplôme national d’arts plastiques, avec mention, École national supérieure d’art, Bourges (ENSA).
2016 : obtention du diplôme national supérieur d’expression plastique, avec mention, École nationale supérieure d’art, Bourges (ENSA).
Expositions
Expositions personnelles
2019 : À l’ombre de ma vue, galerie Poteaux d’angle, Bourges.
2020 : Je pense donc je suis, galerie Marcel Duchamp, Châteauroux.
Expositions collectives
2014 : Le Bras du Pantographe, Palais Jacques Coeur, Bourges.
2016 : Toute une année de lune durant, galerie La Box, Bourges.
2020 : Effets secondaires, galerie Poteaux d’angle, Bourges.
Résidence artistique
2019-2020 : résidence de trois mois à l’École municipale des beaux-arts de Châteauroux
Expériences
2009
Stage de trois semaines à la DDE, Châteauroux ; réalisation d’une couverture pour une revue en rapport à ‘‘l’eau et l’urbanisme’’.
Stage d’un mois, entreprise IDEPAC, Châteauroux ; réalisation d’affiches et de logos
2012
Stage de 15 jours, LA FABRIQUE AUX 3 FLUTES, Bourges ; participation à l’accueil des clients et à la mise en place d’une exposition et de son vernissage
Stage de 15 jours de tapisserie, ATELIER DE SARAH, tapissière d’ameublement, Bourges
2013
Stage d’une journée avec l’artiste Lilo GRAINE ; découverte du Lightpainting, à Paris
2015
Stage d’études d’un mois et demi au Canada, à Montréal et au Québec ; rencontres avec des artistes spécialisés en de nombreux médiums : céramiste, ébéniste, cinéaste, souffleur de verre….
2016
Stage de céramiste d’une semaine avec Dominique LEGROS ; travail du RAKU à son atelier à Aubinges
réalisation d’une sculpture en bronze représentant le logo de l’association Vaincre les Maladies Lysosomales, offert à l’association.
2017
Stage de trois jours de tournage en céramique avec Maya MICENMACHER au Centre de céramique de La Borne
2018-2020
Animation hebdomadaire d’un atelier de détente par le modelage de céramique.
2020
Animation d’un atelier d’été d’initiation à la céramique pour enfants, Centre aéré, Service culturel, ville de Déols 36130.
Concours
2020
Concours photo CNAM région Centre Handicap & Culture. Mon travail a été retenu, et sera publié dans un livre édité par le CNAM Région Centre.
Compétences
Maitrise des logiciels de traitement de texte : Word, Excel, PowerPoint
Maitrise de logiciels de PAO : Créative suite CS3 Photoshop, Illustrator, InDesign, Dreamweaver, XPress
Compétences en céramique, montages colombins, montages en plaques, sculptures, moulages…
Compétences en travaux photographiques et vidéographiques
Compétences en divers travaux de maroquinerie, broderie, tricot, tissage, création de bougies
Équipement personnel
Ensemble de divers matériel céramique
un four électrique Rohde de 60 L, un four Raku de 60 L
un métier à tisser de 60 cm.
Paul Bonnin-Jusserand vit et travaille dans une dystopie. La sienne est réelle, physique, subie, inéluctable. Elle n’est pas imaginaire, n’est pas d’ordre social, politique ou idéologique, un récit d’anticipation, d’une utopie du futur qui aurait mal tourné et viré au cauchemar. Elle est vécue, corporelle, vraie, quotidienne, avérée et clinique, irréversible et implacable.
P. B-J. vit et travaille sur la même planète que la nôtre, mais non dans le même monde. C’est pourquoi son travail traite tant de la forme que de l’informe, de la malformation et de la transformation. Et pourquoi ce jeune artiste évoque très tôt ses lectures et son goût pour la science-fiction1, ce genre qui est au fond un oxymore, une figure qui réconcilie deux sens contradictoires, sans contrariété, pour en forger un autre sens par alliage, comme le clair-obscur du Caravage pour signifier le maniement de l’opposition des lumières et des ombres.
De la science-fiction, P. B-J. parvient très vite à la mythologie grecque antique. Là, P. B-J. se revendique de la figure tutélaire d’Héphaïstos2, dieu infirme et boiteux malheureux en amour, époux fidèle d’Aphrodite qui, elle, trop belle, ne lui sera jamais juste ou fidèle en échange ; mais surtout Héphaïstos le dieu du feu, le forgeron inventif, l’artisan/artiste génial et habile qui de ses mains crée le bouclier d’Achille et y représente le cosmos et le monde, des hommes et des femmes, des animaux, des végétaux et même des dieux, dans des scènes de guerre et de paix, de vie urbaine et de vie pastorale. P. B-J. pourrait également se revendiquer de Dédale, l’architecte, ingénieur et sculpteur qui, avec Héphaïstos, est un lointain précurseur du nouveau Prométhée de Mary Shelley et du prescient Paul Atréides de Frank Herbert, rendu presqu’immortel, immunisé contre toute maladie, et enfin déifié par les hommes.3 De même, tous les protocoles de détournement, de perturbation, de brouillage et de parasitage de P. B-J. finissent par faire penser aux Métamorphoses d’Ovide, l’épopée manifeste qui réécrit une vision du monde depuis le chaos des débuts.
Dans son travail d’artiste, P. B-J. aborde sa situation et non sa condition, avec candeur, franchise, tact et pudeur. Sa situation n’est pas de son fait, mais il en paie les frais. Et il fait avec, littéralement, son travail se déplaçant dans les styles, les techniques, les outils et les matériaux. En cela, le travail se situe très près de l’origine des choses et d’une des raisons primaires et primales de la création artistique : s’en sortir.